Lucien Simon, Les apprêts du dimanche


Lucien Simon (1861-1945). Les apprêts du dimanche. Huile sur toile, 1912. © Coll. et cliché Musée départemental breton, Quimper / Serge Goarin

Tous les peintres ont été séduits par les costumes de fête traditionnels portés en Finistère, qu’ils admirent à l’occasion de noces ou de pardons. L’intérêt de Lucien Simon va au-delà et se manifeste par une grande attention à l’habillement, à la broderie et aux tissus. À l’exception de quelques représentations de costumes de Plougastel-Daoulas et de Penn sardin, costumes des ouvrières des sardineries des ports, Lucien Simon consacre toutes ses études aux Bigoudènes. Le peintre étudie avec minutie ces pratiques vestimentaires. Trois tableaux de cette section en témoignent. Tout d’abord L’atelier Pichavant à Pont-l’Abbé, atelier de broderie le plus réputé du Pays bigouden. L’artiste nous montre le travail des ouvrières occupées à terminer et assembler les pièces de tissus que les brodeurs – des hommes – ont ornés. L’aquarelle Chez le mercier, situé probablement à l’île Tudy, nous montre des élégantes choisissant des tissus pour une nouvelle commande de costumes. Enfin, dans Les apprêts du dimanche, Simon nous plonge dans l’intimité d’une famille mettant ses plus beaux costumes pour se rendre à la messe ou au pardon. La scène se situe dans la pièce principale du manoir de Lesnarvor à Plovan. Le peintre y avait été convié un jour de 1918 ou 1919. Il a utilisé le cadre de cette pièce pour plusieurs de ses tableaux.